Massart, Théophile

Théophile Massart (°Fayt, 25 novembre 1840 - La Hestre, 11 mars 1904) est la figure dominante des débuts de l'organisation socialiste dans la région du centre. Ni grand théoréticien, ni tribun fougueux, il fut surtout un organisateur, tranquille et résolu. Comme jeune homme il était forgeron et fut embauché dans divers ateliers métallurgiques du Centre. A cause de ses convictions politiques il y est chassé et pendant trois ans il dut se réfugier au pays de Charleroi. On le retrouve en 1869, comme militant de la section de Basse-Hestre de l'Association Internationale des Travailleurs. Dans l'Internationale, l'organe Belge de l'AIT, il est le correspondant pour le Centre. La même année il fut un des fondateurs de La Solidarité, la première caisse socialiste de secours du Centre. C'est le début du mouvement mutualiste dans la région. Il s'efforce également de structurer le mouvement syndical. En 1871 fut créée l'Union des Métiers du Centre, dont Th. Massart devient le trésorier. L'Union des Métiers du Centre fut une des premières organisations syndicales en Belgique qui réunissait des métallurgistes, des mineurs et d'autres corporations. En octobre 1872, avec des fonds de l'Union des Métiers du Centre, de La Solidarité de Fayt et de l'Union Ouvrière de la Louvière, il acquiert un bâtiment à Jolimont qui deviendra la première Maison du Peuple en Belgique. Inspiré par l'exemple du Vooruit à Gand, l'idée de la coopération le guide dès cette époque. Ses efforts dans ce domaine aboutissent en 1886 à la création du Progrès à Jolimont: il en sera le directeur jusqu'à sa mort. Il en fera la plus importante boulangerie coopérative du pays. Si la vie de Massart s'est identifiée à celle de l'établissement de la coopération dans le Centre, ses activités ne se bornaient point à cette seule tâche. Depuis sa fondation en 1885 il fut membre du Conseil Général du POB. Comme conseiller communal et échevin des travaux à La Hestre, et comme premier conseiller provincial socialiste du Hainaut (1890), il jouait un rôle important dans la politique communale et provinciale. Sa modestie lui interdisait néanmoins de briguer une carrière politique: en 1894 il déclina l'honneur du mandat parlementaire. Massart fut aussi un des fondateurs du mouvement de libre pensée du Centre. Il a toujours estimé que les socialistes avaient pour devoir de propager les principes du libre examen. Il fut un des fondateurs du premier groupe de libre-pensée à Jolimont.

Massart, Théophile

Théophile Massart (°Fayt, 25 novembre 1840 - La Hestre, 11 mars 1904) est la figure dominante des débuts de l'organisation socialiste dans la région du centre. Ni grand théoréticien, ni tribun fougueux, il fut surtout un organisateur, tranquille et résolu. Comme jeune homme il était forgeron et fut embauché dans divers ateliers métallurgiques du Centre. A cause de ses convictions politiques il y est chassé et pendant trois ans il dut se réfugier au pays de Charleroi. On le retrouve en 1869, comme militant de la section de Basse-Hestre de l'Association Internationale des Travailleurs. Dans l'Internationale, l'organe Belge de l'AIT, il est le correspondant pour le Centre. La même année il fut un des fondateurs de La Solidarité, la première caisse socialiste de secours du Centre. C'est le début du mouvement mutualiste dans la région. Il s'efforce également de structurer le mouvement syndical. En 1871 fut créée l'Union des Métiers du Centre, dont Th. Massart devient le trésorier. L'Union des Métiers du Centre fut une des premières organisations syndicales en Belgique qui réunissait des métallurgistes, des mineurs et d'autres corporations. En octobre 1872, avec des fonds de l'Union des Métiers du Centre, de La Solidarité de Fayt et de l'Union Ouvrière de la Louvière, il acquiert un bâtiment à Jolimont qui deviendra la première Maison du Peuple en Belgique. Inspiré par l'exemple du Vooruit à Gand, l'idée de la coopération le guide dès cette époque. Ses efforts dans ce domaine aboutissent en 1886 à la création du Progrès à Jolimont: il en sera le directeur jusqu'à sa mort. Il en fera la plus importante boulangerie coopérative du pays. Si la vie de Massart s'est identifiée à celle de l'établissement de la coopération dans le Centre, ses activités ne se bornaient point à cette seule tâche. Depuis sa fondation en 1885 il fut membre du Conseil Général du POB. Comme conseiller communal et échevin des travaux à La Hestre, et comme premier conseiller provincial socialiste du Hainaut (1890), il jouait un rôle important dans la politique communale et provinciale. Sa modestie lui interdisait néanmoins de briguer une carrière politique: en 1894 il déclina l'honneur du mandat parlementaire. Massart fut aussi un des fondateurs du mouvement de libre pensée du Centre. Il a toujours estimé que les socialistes avaient pour devoir de propager les principes du libre examen. Il fut un des fondateurs du premier groupe de libre-pensée à Jolimont.